Supplicium.

Une fumée rouge l’enveloppait, son masque lui conférait un pouvoir extraordinaire autant par l'anonymat que par le courage qu'il lui offrait. Mais une fois que ce dernier était ôté il redevenait cet étudiant sans le sous qui comme tout le monde attendait de monter dans un tramway bondé pour retourné dans sa cellule. Dés qu'il le pouvait il ressortait ce masque, ne serait-ce que pour apprécier le moment présent.

Il continuait d'avancer, d'étudier l'évolution des classes sociales au fil des siècles, de se faire des repas sans autre goût que celui des cendres amères de la solitude. Mais la seule chose à laquelle il pensait réellement était à la prochaine fois qu'il porterait ce masque, qu'il laisserai ses pulsions prendre le dessus de son être.

Il se murait dans un mutisme inquiétant, avait perdu la rive de la réalité et perdait pieds dangereusement dans les fonds d'un océan de larmes. Il ne supportait plus les brimades, les ordres et la honte qui l'écrasait à tout instant de sa vie. Il n'avait d'autre solutions que de se murer dans ce mutisme effrayant. Il commençait à dépérir: sa peau était trop pâle désormais, il n'avait plus d'appétit et préférait dorénavant sauter les repas plutôt que de perdre sont temps devant une assiette qui restait intacte.

Ce masque n'était qu'un moyen de retrouver son anonymat et son innocence. Ce dernier lui permettait d'accéder aux meilleurs souvenirs de sa vie. Son enfance à explorer les bois en incarnant le personnage d'un trappeur ou d'un chasseur de primes. Rien ne laissait prévoir que la vie deviendrais si peu accueillante pour les êtres humains qui conservais leur humanité.

Il n'est rien qui soit pour un homme plus infinie torture que ses propres pensées.

~John Webster~

The Antlers - East River Berlin Wall.wmv

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